Brèves du PIF – N°117 – Portugal, Belgique, cabines téléphoniques et zone blanches
Consolidation au Portugal
Altice va pouvoir racheter Portugal Telecom pour 7,4 milliards d’euros. Pour valider ce rachat la Commission Européenne s’est vu proposer par Altice la cession de Cabovisao et ONI. Cabovisao et ONI, la première proposant des offres de télévision payante, d'internet et de téléphonie fixe aux ménages, la deuxième des services aux entreprises (La Tribune, 20/04)
Consolidation en Belgique
Pour 1,32 milliard d’euro, KPN vend sa filiale belge Base à Telenet filiale du câblo-opérateur Liberty Global. L’opérateur néerlandais KPN cède ainsi sa dernière implantation à l’étranger.
En acquérant le numéro trois des télécoms belges, Telenet va faire passer sa part de marché à 29,7 % pour talonner Mobistar (propriété d’Orange), deuxième acteur belge derrière le leader Proximus (Belgacom, 40,8 % du marché).
Mobistar va perdre les revenus de Telenet, car ce mvno était hebergé sur le réseau de Mobistar. « L’impact sera d’environ 10 millions d’euros d’Ebitda pour Mobistar l’an prochain, 20 millions en 2016 et 30millions après 2017 ». Mobistar va demander l’ouverture du marché du câble (Boursier.com, 20/04)
Cabines téléphoniques et zone blanches mobiles
En 2017, il n'y aura plus aucune cabine téléphonique
Les sénateurs viennent d'adopter un amendement, prévu dans la loi Macron, qui prévoit le démantèlement des cabines téléphoniques. Les 65.250 cabines qui existent toujours vont disparaître.
Orange va donc voir son obligation – lié au service universel – d’exploitation de 40 000 cabines tomber. Cela lui coutait 13,6 millions d’euros par an pour un chiffre d ‘affaire de 12 millions.
Seule condition, la disparition des zones blanches mobiles en 2G à fin 2016 et en 3G et 4G à fin 2017. Pour rappel, 3070 communes sont toujours privées de mobile. 170 communes situées en zones rurales n’ont toujours pas accès au réseau 2G. 2900 autres ne sont toujours pas raccordées à la 3G.
Orange propose un accord national avec les autres opérateurs de mutualiser ce déploiement, mais est prêt "à prendre en charge ce nouveau programme de couverture seuls s'il le faut". Il pourrait lui en couter quelques dizaines de millions d’euros ( Les Echos, 24/04).