Vivendi vient de présenter ses résultats de canal Plus au second trimestre 2017, ce qui permet de faire le point sur le nombre de clients du groupe Canal Plus. C’est encore un mauvais trimestre tant commercialement que financièrement.

En propre (hors ventes à Free et Orange), Canal+ (y compris CanalSat et Canalplay) est passé en dessous des 5 millions de clients. La baisse est moins forte sur ce trimestre que lors des trimestres précédents, le fond de la piscine est-il atteint ? Canal+ France ne s’en sort qu’avec ses accords avec Free et Orange.

Pour rappel, du coté de la concurrence (Tv payante et service SVod), BeIN Sports serait à 3,4 millions de clients, OCS à 2,6 millions et Netflix à +/- 1,4 million, ils sont tous en progression.

Le nombre total de clients (Canal+, CanalSat et CanalPlay) baisse de 817 000 entre le T2 2016 et le T2 2017 et de 70 000 sur le dernier trimestre (401 000 à fin mars, -538 000 à fin décembre).
Sur un an, la baisse était de 820 000 à fin mars, 890 000 à fin décembre, de 595 000 à fin septembre, de 509 000 à fin juin et de 469 000 à fin mars.

Vivendi donne 2 995 millions (2,939 millions à fin mars, 2,928 millions à fin décembre) de clients pour les offres spécifique de Free et Canal+. Cela ne progresse quasiment plus. A noter que sur le premier semestre, les nouveaux clients Free + Orange s’abonne à 30,2% à cette offre, au total, ils ne sont que 17% des clients de ces deux opérateurs à avoir pris l’abonnement.

La baisse du nombre de clients a forcément une incidence sur le chiffre d’affaire : la TV payante en France représente 28,3% du chiffre d’affaire du groupe Vivendi contre 29,4% à fin décembre, 31,1% à fin septembre, 32,3% à fin juin 2016, 31,4% à fin 2015 et 34,2% à fin 2014.
Le CA de la télévision payante en France est en baisse de 5,3% sur un an (7,8% sur 12 mois à fin mars)s.

Sur l’année, le résultat opérationnel ajusté (EBITA) de Groupe Canal+ s’établit à 171 millions d’euros, contre 288 millions d’euros il y a un an, soit une baisse de 41,9%.

Vivendi pris par la patrouille ?

Selon BFM (04/09), l’autorité des marchés financiers (AMF) s’interroge sur la concomitance du rachat d’Havas par Vivendi et des mauvais résultats du groupe de publicité annoncés il y a dix jours et donc d’un possible délit d’initiés. Pour rappel, Bolloré contrôle Vivendi et Havas. A ce jour il n’y a pas d’enquête diligentée par l’AMF. Toutefois pour quelques spécialistes, le calendrier semble un peu troublant et Bolloré aurait pu jouer sur le cours de bourse d’Havas.

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