Brèves du PIF (Paysage de l’Internet Français) – N°104 – Consolidation, Roaming et Free
Consolidation dans l’hexagone
Sébastien Soriano, le nouveau patron de l’ARCEP lors d’une interview au quotidien Les Echos (27/01) a déclaré : "On ne demande pas à un arbitre de foot de commenter le jeu sur le terrain. Notre job, à l’ARCEP, c’est de faire fonctionner le marché tel qu’il est, en créant les bonnes incitations. Il est pour cela nécessaire que le régulateur ait une vision panoramique du fonctionnement du secteur. Dans cette photographie globale, on trouve bien sûr des questions comme l’itinérance, la mutualisation des réseaux ou encore l’accès aux points hauts mobiles".
Bref, rien que du très classique pour l’ARCEP, son prédécesseur était déjà sur cette ligne-là.
Roaming en Europe
Les opérateurs de téléphonie mobile pourraient être autorisés à maintenir au cours des trois prochaines années des frais d'itinérance ("roaming"), selon un document préparé par l'Union européenne (La Tribune, 28/01). Cette proposition va à l'encontre d'un vote du Parlement européen, qui s'est prononcé à une écrasante majorité pour la suppression d'ici fin 2015.
Les opérateurs télécoms pourraient offrir à leurs clients une "franchise de roaming", qui permettrait de naviguer sur internet et d'effectuer des appels au tarif local jusqu'à une certaine somme. Le montant de cette franchise n'est pas précisé.Au-delà de ce plafond, les opérateurs ne pourront toutefois pas imposer de frais supérieurs au prix de gros maximal, soit actuellement cinq centimes par minute ou méga-octets. Depuis juillet, les frais maximaux de roaming sont de 20 centimes par méga-octet.
Free
Afin de contrer la «guerre» tarifaire de Bouygues, Free a lancé plusieurs offres promotionnelles en 2014. Selon L’Opinion, 160 000 nouveaux clients box auraient été acquis via Vente Privée en 2014, soit plus de la moitié des recrutements de l’année (Freenews, 28/01). Si l’on prend un tarif minimum de 1,99€ au lieu de 29,99€, cela pourrait donner un manque à gagner (en année pleine) de 26,9 millions d’euros. A fin septembre 2014, cela représente 1,4% du nombre total des clients et 1,4% du chiffre d’affaire, compensé en partie par les gains effectués avec le dégroupage. Tenable, mais faudrait pas que cela dure.