Rôle de l’ARCEP
"Nous sommes à la fin d'un cycle, nous avons quatre opérateurs installés, avec des bases clients et des réseaux, certains encore en train de les déployer. Mais il y a une certaine effervescence aujourd'hui, des comportements qu'on pourrait regretter, on pourrait souhaiter que les choses soient un peu plus stables. Il faudra assurer la pérennité et la stabilité du secteur, avec une certaine empathie : il ne faut jamais oublier que ce sont des industriels qui déploient ces réseaux télécoms".
Nouveau cycle de régulation et empathie, l’ARCEP devrait donc être à l’écoute de l’ensemble des opérateurs
Itinérance
"Il y a eu un avis de l’Autorité de la concurrence à ce sujet. Je pense que l’Arcep doit donner suite à cet avis et établir les conditions d’une concurrence loyale sur le secteur mobile".
Sur la 3G, L’Autorité de la concurrence préconise l'extinction progressive de l'accord d'itinérance conclu entre Free et Orange à partir de 2016. Ou va s’arrêter l’empathie ? Bel exercice de style en perspective. De toute façon, Free a également intérêt à déployer pour se dégager du loyer payer à Orange.
Fusion ARCEP et CSA
"une de mes premières actions sera de prendre contact avec Olivier Schrameck (président du CSA) pour que nous puissions établir les travaux qui s'imposent. Faut-il aller au-delà? Sans doute un certain nombre de coopérations peuvent être cristallisées par la loi, pour ma part je ne pense pas qu'il faille aller trop loin, parce que j'ai un projet pour l'ARCEP, je pense que l'ARCEP a sa légitimité, a son action".
Sera-t-il entendu ? Aura-t-il le poids suffisant ? Si le rapprochement de l’ARCEP et du CSA se réalise, que deviendra ce nouveau président et l'ARCEP ?
Orange plutôt bienveillant
Lors de ses vœux, Stéphane Richard a plutôt accueilli favorablement la nomination de Sébastien Soriano à la tête de l’ARCEP.
"Je pense que le président de l'ARCEP doit être un homme lucide sur l'état réel du secteur dont il a la charge et des entreprises qui le composent (…) qu'il comprenne qu'il y a un rapport direct entre la régulation, notamment les conditions économiques d'accès aux réseaux de l'opérateur historique, et la capacité d'investissements des opérateurs dans les nouveaux réseaux".
Pour Orange, la principale question reste la régulation du dégroupage : "Il y a encore tous les ans une forme d'aléa sur le prix du dégroupage qui pour nous est quand même un critère important", ce que semble comprendre Sébastien Soriano : "Je propose de travailler à la mise en place d’une tarification pluriannuelle du cuivre. Cela représente un travail technique important, qui prendra au moins un an", mais pour lui l’objectif est également de pousser les français à passer de l’ADSL au très haut débit.
Sources : L’Express (13/01), La Tribune (13/01), Les Echos (13/01), AFP (13/01).