VirginMOB

 

Mais Virgin n’a pas réussi à démontrer que les tarifs d’Orange étaient déraisonnables, d’autant que sur la 4G, Orange n’est pas à ce jour un acteur en position dominante et que Virgin n’est pas obligé de passer par Orange. Virgin a fait appel de la décision. 
 
En janvier 2013, l’Autorité de la Concurrence (ADLC) avait rendu un avis réaffirmant quelques principes forts concernant les MVNO. L'ADLC avait été saisie par l'association Alternative Mobile qui représente des opérateurs virtuels Mobile (Virgin, NRJ Mobile, Auchan, Coriolis, Lebara, Ortel, Prixtel, Transatel), inquiète des bouleversements apportés sur le marché par Free Mobile qui fragilisent ses adhérents.
L’ADLC avait réaffirmé quelques principes pour les opérateurs : 
Ne pas restreindre la liberté commerciale des MVNO, accueillir des full MVNO et de faire droit à toute demande raisonnable d’accès et de pratiquer des tarifs raisonnables. 
 
L’ARCEP s’inscrit-elle dans ce cadre ou fait-elle un peu de zèle ? En janvier 2012, lors d’un entretien au quotidien Les Echos (01/2012), le président de l’ARCEP donnait déjà le ton et n’y était pas aller avec le dos de la cuillère : "s'agissant des MVNO, le marché devra se rationaliser, comme cela s'est déjà passé avec les fournisseurs d'accès à Internet, qui se sont regroupés.".
 
La possible vente de Virgin Mobile, et les autres regroupements effectués ces deux dernières années démontrent un peu plus que l’avenir des Mvno s’écrit en pointillé : Auchan Telecom (150 000 clients) a été racheté par EI Telecom (Crédit Mutuel, ex NRJ Mobile), Carrefour Mobile (20, 30 000 clients ?) par Orange, et Simyo (180 000 clients) par Bouygues Telecom, Prixtel (200 000 clients) va racheter Zéro Forfait (50 000 clients). Il reste La poste Mobile avec 1 million de clients et le Crédit Mutuel (NRJ Mobile, CIC Mobile, Cofidis Mobile, BlanchePorte Mobile) avec 1,3 million.
Selon les chiffres de l’ARCEP, à fin 2013, les Mvno représentent 10,9% du marché et ne profitent que très peu de la croissance du marché. 
 
Le mouvement de concentration des Mvno devait logiquement s’accélérer. Le manque de taille critique pour imposer des prix aux hébergeurs et ne pas être chez soi est de très gros handicap pour lutter contre la concurrence.
 

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