L’ARCEP (le régulateur du secteur des télécoms) vient de publier ses chiffres définitifs concernant le haut et très haut débit. Ils sont arrêtés à fin décembre 2013. Quelques chiffres sur les revenus des opérateurs, les investissements et l’emploi.

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Crédit image : Bouygues Telecom

 

Revenus mobiles

 
Pour l’ARCEP : « le revenu (…) baisse de 14% pour les services mobiles par rapport à 2012. Le revenu trimestriel des services fixes est redevenu, pour la première fois depuis le début 2005, supérieur à celui des services mobiles. »  Lors de son point précédent au mois de septembre, l’ARCEP indiquait que : « Le revenu des communications téléphoniques mobiles ne cesse de diminuer depuis cinq années et son recul n’est plus compensé, depuis le début de l’année 2011, par la hausse du revenu des services de donnée (SMS, MMS, accès à l’internet). »


 
En prenant en compte les résultats publiés par Bouygues Télécom, Free, Orange et SFR. Sur l’ensemble de l’année 2012, il y avait eu un recul du chiffre d’affaire de 2,5 milliards d’euros : SFR pour 895 M€, Bouygues pour 515 M€ et Orange pour 1,129 M€, compense par un gain d’un milliard. Sur l’année 2013, il y avait une baisse du chiffre d’affaire total de 3 milliards, soit 1,413 milliards pour Orange, 562 millions pour Bouygues et 1,1 milliard pour SFR et un gain de 600 millions pour Free…
 
Les comptes seront à faire à la fin de l’année, mais le lancement de la 4G ne permettra pas d’endiguer cette baisse. Au mieux de la stopper un peu. On peut aussi voir le rachat de SFR par Numericable comme une conséquence de cette baisse des revenus, cela oblige le secteur à se restructurer.L’avenir de Bouygues Telecom s’inscrit également dans ce cadre-là.    
 
Investissements

 
Concernant les investissements : « Le montant total des investissements réalisés par les opérateurs de communications électroniques au cours de l’année 2013 est estimé à 7,2 milliards d’euros, à comparer aux 7,3 milliards d’euros investis en 2012 (hors achat de fréquences). »

Toutefois l’ARCEP nuance très fortement cette statistique : « L’exercice appelle en outre les précisions suivantes. Tout d’abord, les plans d’investissements des opérateurs répondent à une logique pluriannuelle et tous n’adoptent pas le même rythme d’investissements tout au long de l’année ; par conséquent, les variations trimestrielles sont peu significatives. Ensuite, les investissements réalisés par les opérateurs sont de plus en plus mutualisés : investissements communs au réseau fixe et au réseau mobile d’un opérateur, communs entre les différentes technologies (2G, 3G, 4G, etc.) pour les réseaux mobiles, ou, enfin, co-investissements entre opérateurs dans les boucles locales à très haut débit. ».  


 
Espérons que l’ARCEP respectera son engagement et devrait donc: « Pour toutes ces raisons, s’il sera possible, pour les chiffres annuels, d’indiquer, à partir de 2014, une décomposition entre les grandes catégories d’investissements, les données trimestrielles resteront globales ». Pour le moment, c’est toujours pas fait. 



Emploi

 
« En 2012, le nombre de salariés des opérateurs de communications électroniques est resté stable (+0,3% par rapport à 2011). Depuis trois ans, le niveau d’emploi des opérateurs s’est globalement amélioré avec des hausses de 1,2% en 2011 et 1,6% en 2010, et ce, après un peu plus de dix ans de baisse continue. Les opérateurs emploient directement 129 000 personnes en décembre 2012. Les chiffres pour 2013 seront publiés le 28 mai 2014. »
 
L’ARCEP ne tient pas compte de la perte d’emplois dans les centres d’appels et chez Phone House. Enfin ne sont pas pris en compte les emplois indirects dans les entreprises prestataires de services ainsi que les entreprises de l’industrie.

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