Les enchères d’attribution des fréquences 5G seraient reportées. Selon les information de l’agence Reuters, l’opération prévue pour cette fin d’année serait repoussée pour mars 2020.

Cet été, l’ARCEP lançait une consultation publique sur l’attribution des fréquences 5G dans la bande 3,4 ‑ 3,8 GHz, bande coeur de la 5G. Celle-ci a permis aux opérateurs de s’exprimer sur les modalités retenues par l’autorité et le Gouvernement pour ensuite des enchères prévues cet automne. Dans un second temps, d’autres bandes (26 GHz, 1,5 GHz, 700 MHz et 800 MHz notamment) devraient aussi être mises en ventes.

Bouygues Telecom avait alors réagi à cette consultation sur la bande 3,4 ‑ 3,8 GHz et avait demandé une révision de la procédure. En effet, avec la première répartition proposée des fréquences, l’opérateur redoutait un “scénario noir” où deux opérateurs, Orange et SFR qui disposent de moyens plus importants, se retrouveraient avec un portefeuille de fréquences de 100 MHz, contre 50 MHz pour Bouygues Telecom et Free. Suite à cela, le Gouvernement aurait alors réagi et changé les conditions d’attribution pour une répartition plus équitable. 

Selon deux sources proches du dossier, le Ministère des Finances et l’ARCEP n’auraient cependant pas encore trouvé d’accord sur les enchères de cette bande de fréquences et notamment sur la taille exacte du spectre à attribuer et sur son prix plancher. Ce désaccord pourrait alors retarder le déploiement et le lancement du nouveau réseau mobile. 

Le gendarme des télécoms et le Ministère n’ont pas voulu s’exprimer pour le moment mais selon Reuters, les enchères seraient repoussées à mars 2020. « Cela ne devrait pas prendre beaucoup plus de temps maintenant, mais c’est quand on entre dans les derniers détails de la procédure que des difficultés surgissent » a indiqué une des sources de l’agence.

Rappelons aussi que contrairement à certains de ses pays voisins comme l’Allemagne ou l’Italie où les prix se sont envolés, la France devrait être moins gourmande sur ces enchères en échange d’engagements plus importants en terme de déploiement. Le premier prix plancher évoqué est de 1,5 milliards d’euros.

Aujourd’hui, Bouygues Telecom comptabilise 62 stations 5G expérimentales autorisées en France. Elles permettent notamment de mener des tests dans la bande 3,4 ‑ 3,8 GHz. De nouvelles expérimentations ont aussi été annoncées récemment dans la bande 26 GHz.

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