La 5G risquerait de perturber les prévisions météo. Depuis maintenant plusieurs semaines, la presse nationale et internationale évoque des risques de perturbations dans les prévisions météorologiques à cause de la 5G. L’agence nationale des fréquences a tenu à faire le point sur ces inquiétudes.

Après de nombreux articles parus dans la presse, l’ANFR communique sur les possibles brouillages des prévisions météo à cause de la prochaine génération de réseau mobile.

En effet, parmi les bandes de fréquences utilisées par la 5G, on retrouve celle des 26 GHz, une bande dite millimétrique qui n’a encore jamais été utilisée pour les télécoms. Or, comme le relève la revue Nature, les satellites d’observations météorologiques utilisent des bandes de fréquences assez proches. La quantité de vapeur d’eau par exemple, émet dans l’atmosphère un faible signal à une fréquence de 23,8 GHz.

Pour répondre aux inquiétudes, l’ANFR tient d’abord à préciser que la situation est différente en Europe et aux États-Unis.

En Europe, la 5G ne devrait pas affecter la qualité des prévisions météorologique puisque les conditions techniques qui s’imposeront aux opérateurs garantiront la protection des satellites d’observation de la Terre. L’ANFR et l’ESA (Agence spatiale européenne) ont étroitement collaboré pour trouver un compromis que la communauté de la météorologie reconnait comme satisfaisant pour garantir la pérennité de leurs observations.

Cependant, il n’y a qu’une atmosphère et donc si des brouillages ont lieu hors d’Europe, ils pourraient affecter les prévisions météorologiques pour la planète entière.

C’est donc pour cette raison que l’ANFR évoque le cas des États-Unis, qui peut inquiéter les météorologistes.  En effet, dans les conditions techniques imposées par la FCC, l’équivalent de l’Arcep aux Etats-Unis, aucune limite spécifique n’a été fixée pour protéger la bande de fréquences utilisée par les satellites d’observations.

Les décisions de mise aux enchères de la partie basse de la bande 26 GHz ont été prises sans que l’administration américaine n’étudie le possible brouillage avec ces derniers. Le gouvernement américain ne semble pas vouloir changer sa réglementation permettant un brouillage des satellites 100 fois plus élevé qu’en Europe.

Cependant, en novembre 2019 aura lieu la Conférence Mondiale des Radiocommunications. Elle permettra donc de fixer des limites qui seront inscrites dans le Règlement des Radiocommunications et qui s’appliqueront à tous, y compris aux Etats-Unis. La France et plus généralement l’Europe compte bien y défendre le niveau de protection fixé dans la réglementation européenne.

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