L’ARCEP prépare la cohabitation des réseaux 5G et THD Radio dans la bande 3,4 – 3,8 GHz. Le gendarme des télécoms a lancé une consultation publique sur un projet de décision relatif à la synchronisation des réseaux terrestres en France métropolitaine.
La bande 3,4 – 3,8 GHz devrait être une bande pionnière pour la 5G. Aujourd’hui, plusieurs tests 5G ont déjà lieu en conditions réelles dans cette bande de fréquences. À terme, la prochaine génération de réseau mobile devrait utiliser aussi les bandes 26 GHz et 1,4 GHz. La bande 700 MHz aujourd’hui utilisée pour la 4G pourrait aussi être « refarmée ».
Or, la bande 3,4 – 3,8 GHz est déjà utilisée en France Métropolitaine par des réseaux THD radio et de boucle locale, apportant un accès à internet fixe dans les territoires. Il est donc nécessaire de préparer la cohabitation des deux technologies dans ces fréquences.
Pour trouver des solutions adaptées, l’Arcep s’est appuyée sur les contributions reçues lors de la consultation publique sur l’attribution de nouvelles fréquences pour la 5G mai aussi sur les travaux d’un comité d’experts, mis en place en octobre 2018. Il apparaît alors que la synchronisation entre les réseaux constitue la meilleure solution. C’est-à-dire que dans les zones où la 5G devra coexister avec d’autres réseaux sur une même bande, les équipements fonctionneront simultanément soit en liaison montante (le réseau reçoit les communications), soit en liaison descendante (le réseau émet les communications). En effet, alors que la 4G utilise deux blocs de fréquences pour l’émission et la réception, la 5G ne nécessite qu’un seul bloc mais s’appuie sur du duplexage temporel pour émettre et recevoir. Pour éviter les brouillages, tous les réseaux devront donc se caler exactement sur la même trame. Avec cette solution, il ne devrait pas être nécessaire de réserver un bloc spécifique pour la THD radio et donc de réduire la bande allouée à la 5G.
Le gendarme des télécoms met en consultation publique son projet de décision relatif à la synchronisation jusqu’au 11 juin 2019. Il précise que les opérateurs ne seront pas forcés à utiliser cette solution à condition que la 5G ne brouille pas les autres réseaux.