La consolidation des télécoms reprend vie avec le possible sur le rachat de Bouygues Telecom par Orange, quelle serait l’attitude du Ministre de l’Economie sur le rachat de Bouygues par Orange ? Et également celle de l’ARCEP ?

Ministère de l’Economie
Emmanuel Macron a déclaré (La Tribune, 10/12) que le gouvernement n’avait « pas de position de principe » contre un retour à trois opérateurs en France. Rajoutant même : « Je n’ai pas de commentaire à faire, je pense que là ce sont vraiment des rumeurs de marché ». Maintenant que les enchères des fréquences de la bande 700MHz sont closes, les obstacles politiques à la consolidation du secteur ont forcément disparu.
Dans le JDD (13/12), Bercy précise : « Quel que soit le projet qui pourrait être présenté, nous l’examinerons sur la base de principes clairs : la priorité à l’investissement, dans la fibre comme pour la couverture mobile et l’emploi ». Ce qui dénote une légère inflexion…

Car, il y a 6 mois lors de la tentative de rachat de Bouygues par SFR, le Ministre avait déclaré : « Je dis et répète que la consolidation n’est pas aujourd’hui souhaitable pour le secteur. L’emploi, l’investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d’une consolidation sont à ces égards négatives, comme l’ont prouvé les cas récents en Europe ».

A l’époque Stéphane Richard n’avait pas apprécié : « C’est un sujet pour l’Autorité de la concurrence, le gouvernement n’a vraiment pas les outils en mains pour l’empêcher (…) L’industrie est composée d’entreprises privées et, dans les faits, ce que l’on prend en compte ce sont les règles de concurrence. Les souhaits ou les déclarations politiques ne sont pas vraiment quelque chose d’important (…) hommes politiques devaient être un peu plus humbles et prudents sur ce qu’il disent sur l’industrie ».

L’ARCEP
L’ARCEP s’était également exprimé après la tentative de rachat de Bouygues Telecom par SFR. Il faut « éviter de confondre arbitre et commentateur (…) Il y a eu une offre, mais celle-ci reste pour l’instant virtuelle et ne s’est pas concrétisée, l’ARCEP n’a donc pas à se prononcer » (Zdnet, 24/06). « Sur les sujets de consolidation, je l’ai déjà dit, il n’y a pas de chiffre magique, ni quatre, ni trois opérateurs. Notre boulot n’est pas d’être malthusien mais j’assume d’être darwinien. » (Rue89, 24/06).
L’ARCEP ne s’est pas encore positionné par rapport à ce dossier.

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