L’ARCEP dévoile ses recommandations en matière de cartes de couverture 5G. Celles-ci auront pour objectif de faciliter la lecture technique des premières offres 5G pour les consommateurs.

En effet, lorsque la 5G sera officiellement disponible, il sera important pour les consommateurs d’avoir une information claire sur la disponibilité du service dans sa zone géographique. Le gendarme des télécoms vient donc de publier ses recommandations pour les opérateurs pour la création de « cartes 5G ».

L’ARCEP attend que les opérateurs publient des cartes permettant de refléter le niveau de qualité de service accessible en 5G. Ainsi, une carte 5G qui mêlerait des bandes de fréquences très différentes (comme la fréquence 3,5 GHz d’une part et les autres fréquences d’autre part) ne répondrait pas à cette exigence sauf à dégager de manière pertinente pour l’utilisateur au moins deux niveaux de service sur la carte (par exemple des niveaux de débits).

La carte devra indiquer comme couvertes uniquement les zones où une partie du débit est effectivement porté par la 5G (ce qui implique que lesdites zones soient couvertes avec la fréquence d’ancrage).

Les opérateurs devront aussi être transparents sur la méthodologie utilisée pour élaborer la carte, et notamment préciser qu’il s’agit d’une carte de couverture simulée par ordinateur à partir de la localisation des sites 5G activés. Si les opérateurs souhaitent afficher une carte de couverture prévisionnelle, ils devront faire apparaître une « temporalité ».

Enfin, même si cela peut paraître logique, la carte devra préciser qu’il faut disposer d’un terminal compatible 5G pour profiter du service. 

L’Autorité a adressé également plusieurs recommandations aux acteurs de la mesure, afin que les podiums qu’ils seront amenés à établir reflètent le plus possible la réalité. Ces derniers sont invités à notamment distinguer les résultats par strates de population (zones rurales, urbaines ou intermédiaires). L’ARCEP recommande aussi de spécifier les protocoles de tests utilisés, la quantité et la date des mesures considérées ainsi que, le cas échéant, les critères sur lesquels l’acteur de la mesure se base pour définir un test 5G. Enfin, l’Autorité explique qu’il ne faudra pas « considérer que le service 5G est disponible uniquement en fonction de l’apparition du logo 5G ». 

L’ARCEP précise que des travaux ont également été engagés pour élaborer, à plus long terme, une décision juridiquement contraignante qui définira le contenu et les modalités de vérification des cartes de couverture mobile en tenant compte de la 5G. Ces travaux pourront s’appuyer sur le retour d’expérience des premiers déploiements de cette technologie.

Début novembre, des documents seront publiés pour aider à la réalisation de comparatifs d’offres 5G. Ceux-ci permettront notamment de comprendre :

•   Les différents paramètres qui font « l’expérience 5G » des utilisateurs (débit, latence…) et de quoi ils dépendent

•   Les différentes manières pour les opérateurs de déployer la 5G, en s’appuyant sur différentes bandes de fréquences

•  Le concept de « bande d’ancrage », ou pourquoi il n’y aura pas dans un premier temps de 5G sans 4G

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