Le Gouvernement ne prévoit pas d’indemniser les opérateurs pour l’affaire Huawei. Bouygues Telecom va notamment devoir, suite à une demande du Gouvernement, démonter 3 000 antennes Huawei d’ici 2028.
En effet, en raison de suspicions d’espionnage pour le compte de la Chine, le Gouvernement Français souhaite restreindre l’utilisation d’équipements Huawei par les opérateurs. Fin 2019, le Gouvernement a d’ailleurs promulgué la loi dite « anti-Huawei » obligeant les opérateurs demander l’autorisation de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) avant de déployer un nouvel équipement ou logiciel sur le territoire.
Fin août, le Directeur général adjoint du groupe Bouygues, Olivier Roussat, a ainsi annoncé qu’il avait été demandé à Bouygues Telecom de procéder au retrait de 3 000 antennes Huawei situées en zones denses d’ici 2028. L’opérateur a également interdiction d’installer des équipements Huawei à Strasbourg, Brest, Toulouse et Rennes, des villes où se trouvent des installations stratégiques.
Bouygues Telecom n’est pas le seul impacté puisque SFR utilise aussi des équipements du constructeur Huawei. De son côté, Free a annoncé récemment que ses demandes d’autorisations pour utiliser des équipements Huawei pour la 5G avaient été refusées.
Suite à ces restrictions, Bouygues Telecom souhaitait négocier avec le Gouvernement pour obtenir une compensation financière. Cela semble donc compromis puisque Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, a déclaré à l’AFP : « Il n’est pas prévu, en aucun cas, qu’il y ait des indemnisations des opérateurs pour les décisions qui ont été prises« .
Rappelons également que l’opérateur de Martin Bouygues devrait saisir le Conseil d’État pour faire annuler la loi « anti-Huawei ».