La cession des parts de l’Etat dans Orange compliquée : Alors que le gouvernement a déjà et continue à céder une partie des actions qu’il détient dans de grandes entreprises, ce dernier semble aujourd’hui réfléchir sur une possible cession de ses parts dans Orange.

En effet, l’Etat est le premier actionnaire d’Orange (22.95% du capital : 13,39 % via la Banque publique d’investissement et 9,56 % via l’Agence des participations de l’Etat) mais il ne considère pas sa participation dans l’opérateur historique comme stratégique. Selon le président E.Macron, la participation de l’Etat dans une grande entreprise comme Orange peut évoluer car ce n’est pas une entreprise du secteur de la défense ou encore une entreprise assurant un service public en monopole.

En revanche, Orange reste tout de même un fleuron Français avec un enjeu stratégique important. C’est donc pour ces raisons que l’Etat ne voudrait céder qu’une partie de ses parts dans Orange . Mais pour revendre ses actions, le gouvernement devra trouver un actionnaire stable dont l’objectif est de s’entendre avec le patron d’un groupe français pour que les parts de l’Etat ne soient pas rachetées par un pays étranger . Cet acheteur devra également être prêt à mettre environ 9 milliards d’euros pour reprendre les parts de l’Etat. 

Ainsi, le secrétaire général de l’Elysée a sondé Altice-SFR, Vivendi et Bouygues Telecom pour connaitre leur éventuelle intention ou non de rachat de ces parts. L’Etat explique en revanche que ce sondage est de l’ordre « exploratoire » et que ce dernier n’a pas encore trouvé le bon acheteur.

Mais si une de ces entreprises devait racheter des parts d’Orange, cela pourrait avoir plusieurs conséquences. Si Bouygues Telecom devait racheter ces parts, la question de la consolidation du secteur des télécoms serait relancée. Si c’était Altice-SFR, ce dernier serait obligé de revendre SFR pour des questions de concurrence entre opérateurs. Mais pour Patrick Drahi, président-fondateur d’Altice, propriétaire de SFR, cette revente ne serait pas un problème. 

Dans tous les cas, si les parts de l’Etat dans Orange devait être revendue à un opérateur télécoms, cela reviendrait à revenir à trois acteurs pour une éventuelle consolidation européenne du marché.

Mais l’Etat souhaite également accélérer le déploiement du très haut débit en France et garder ses actions dans Orange lui permettrait de mieux garder la main et s’assurer des promesses de l’Etat dans son déploiement national. Si l’Etat souhaite réellement vendre une partie de ses parts, il se pourrait donc qu’il n’en cède que quelques pourcentages.

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